Samedi 17 octobre 2009 à 13:44

Autour de nous, il y avait le monde. Il ya avait cette pièce immense, sombre et raisonnante, et au travers des carreaux, la pluie tombante. Des gens courraient à toute vitesse, un journal au dessus de la tête, l'obscurité de la nuit avait envahi les rues, les lampadaires allumés éclairait quelque peu la pièce dans laquelle nous nous étions perdus. Tous les deux. Autour de nous, il y avait tout.
Tu étais là, assis sur une chaise grinçante, et moi, j'étais allongée par terre, j'écoutais les talons de femmes pressées, claquer sur les pavés. Mais qu'est-qu'on foutait là... J'aurais voulu être ailleurs, être partout, et nulle part à la fois. Le silence m'opressait, et ton regard posé sur moi m'irritait. Surtout, ne pas céder. Je m'ostinais à fixer le plafond, à t'ignorer, une provocation volontaire. Je voulais t'exaspérer. Non, en réalité, je voulais que tu ai mal. Et cest toi qui m'a blaissé. Tu as attrapé ta guitare, sans un mot, tu as détaché ton regard de mon corps inerte, et tu as commencé.
Tu as commencé à jouer, et dès la toute première note j'ai su. Elle est venu me frapper en plein coeur. La mélodie glissait contre ma peau, et coulait dans mes veines, comme un poison douloureux, une drogue infernale, et tous ces souvenirs, ont rappelé mes larmes.
Autour de nous, il n'y avait plus rien. Que quatres murs grisâtres sur lesquelles se répercutait la musique, et tes doigts carressant les cordes, faisant vibrer mon corps. J'avais mal. Et j'en redemandais. C'était un soir d'automne, on était tous les deux, et le monde s'est arrêté, le temps d'une chanson. Et le soleil ne s'est plus jamais levé.

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Jeudi 15 octobre 2009 à 23:32

It's time to forget.
I don't love you anymore.

C'est rare dans une vie, tu sais. C'est rare de trouver la bonne personne. L'unique ami capable de comprendre chacuns de tes états d'âme, et d'apaiser tes craintes. C'est rare, de trouver le bonne personne. Celle avec qui tu peux tout partager, qui pensera comme toi, et t'aimeras comme tu es. Toi. Echanger. Créer. Oui, un ami avec qui tu te créeras une vie, un avenir. Des envies. Et des souvenirs.
Si tu la trouves, ne la quitte pas. Vraiment. Perdre quelqu'un comme ça, c'est perdre une partie de toi, c'est abandonner tes désirs les plus fous pour te plonger dans une nouvelle vie sans projets, sans but. Perds la personne a qui tu tiens plus que tout, et tu ne sauras plus de quoi tes jours sont fait, tu n'auras pas idée de comment les combler. Tu te laisserais crever de l'intérieur, essayant, à bout de force, de te remémorer son odeur, la chaleur de ses bras quand il se collait contre toi. Pour te protéger. Tu chercherais son odeur, tu chercherais sa voix, son sourire, son regard.
Un ami avec qui tu te créeras des souvenirs.
Ah ça oui, des souvenirs. C'est ça le pire. Tu feras tout pour garder en mémoire le moindre des moments de complicité partagé. Mais à chaque larme versée tu en laisses un nouveau s'échapper. Les souvenirs. C'est le pire, parce que même si tu voulais oublier, tu pourrais pas. Parce qu'oublier cet ami disparu c'est oublier la moitié de ce que tu as vécu. Tu peux pas.
C'est rare dans une vie, de trouver la bonne personne. Et une fois que tu la trouvée, elle hante la moindre de tes pensées, pour l'éternité.

Il aurait mieux valu pour moi de rester seule jusqu'à la fin.

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Tu as préféré ta vie de con.
Le bonheur nous aurait ennuyé.
On crèvera chacun de notre côté.

Lundi 12 octobre 2009 à 20:45

Il est GRAND TEMPS que je me refasse une vie sociale.

Je vous assure, c'est presque inquiétant, cette sauvagerie qui s'est emparée de  moi depuis quelques jours. Quelques semaines.
Décidément, vivement les vacances. Sortir un peu, voir du monde.
Retrouver les amis qui m'échappent les uns après les autres, à cause de l'indifférence involontaire que je leur fait subir.


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C'est qu'ils sont si peu à être sincères, et si peu à compter réellement.
Les gens de mon âge me font honte. Les gens tout court me font pitié, en réalité. Leur hypocrisie m'insupporte, leur soif de popularité, leur besoin d'argent, constament me dérange. Je ne suis pas comme eux, je ne le pourrais pas.
Il vaut mieux être seul alors ? Mais la vie en solitaire est bien ennuyeuse et déprimante dans notre société..
Ennuyeuse et déprimante, tout court.

Lundi 12 octobre 2009 à 17:59

Le ciel s'est figé, les rues ont perdu leurs couleurs, et les gens arborent des visages crispés, les lèvres serrées, dans leurs sombres manteaux d'hiver. Un souffle glacial semble avoir ralenti le temps, empêché la naissance d'un moindre sentiment. Encore. Le monde s'endort. Encore. Et tout ce cinéma a comme une goût de fin du monde. Et moi je déambule, là, au milieu des ombres, je m'articule encore, je cours après le temps, je larmoie en silence. Il n'est plus temps. Affronter ton éternelle absence fut l'une des choses les plus difficiles à supporter. Chaque année, un peu plus douloureusement, je me traîne, je ressace, m'obstinant à espérer, refusant d'oublier. C'est dure tu sais, de lutter contre les sentiments. Un tapis de larmes s'écrase sur les trottoirs, j'ai les yeux brouillés et tout m'opresse. Pas un sourire autour de moi. Pas un murmure. Le monde est mort. Mais mon coeur, lui, bat encore. Et je suis seule. Et mon coeur bat toujours. Dans un dernier effort.

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L'infini, je sais, c'est presque rien & ça se finit, au p'tit matin.
Mais l'infini, tu sais, c'est déjà bien..
C'est toute la nuit. Et puis plus rien.

Je regarde le Ciel, les mains, tendues vers toi.
Mon Dieu, si elle t'appelle, parle lui, de moi..

Dimanche 11 octobre 2009 à 22:14

J'ai l'impression que nous avons déjà tout véçu. Tous les deux. Que le reste, ce n'est qu'un éternel recommencement. Lassant. Eprouvant.
On aurait pu s'aimer mieux, on aurait pu vivre tellement plus, tellement plus beau. Mais j'ai l'impression qu'il est trop tart maintenant. Tout recommence. Et tu n'es plus le même. Qu'avant. Avant tu m'aurais dis 'je t'aime, je t'aime comme jamais, je t'aime pour toujours, arrête de pleurer, c'est pas fini, il nous reste trop de choses à affronter, ensemble'. Avant. C'est ce que tu aurais dis. Ce soir, tu as baissé les yeux. Tu as souris. Une manière de fuir. Jusqu'à quand ? Pour toujours. J'ai l'impression que c'est fini, pour de bon. Mais je m'accroche, je refais surface, je retente le coup. Une dernière fois. Et je suis déçue. Encore une fois.
Tu n'as plus les mots. Les bons. Tu ne sais plus trouver ce qu'il me faut. Si peu. Si peu...

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